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8 Janvier 2020
Je vous l’avouais hier, j’ai subi une interruption médicale de grossesse (IMG ou ITG) le 20 décembre.
Mais avant d’en arriver à cette terrible fatalité, j’ai subi de nombreux examens médicaux durant ma grossesse, dont une amniocentèse…
Le jour où ma gynécologue m’a proposé de pratiquer une amniocentèse (à cause de mauvais résultats de prise de sang), mon monde s’est effondré. A 33 ans, en pleine santé, en faisant attention depuis le début de cette grossesse, je devais passer « par là ». C’est dingue tout ce qui peut nous passer par la tête dans ce genre de « situation »…
Bien évidemment, j’ai accepté de faire réaliser cette amniocentèse…
Nous étions mardi 10 décembre, le rendez vous était pris pour vendredi 13…
Durant ces 2 jours, j’ai cherché de nombreux témoignages sur des blogs, de nombreux articles. J’ai passé un temps fou sur le net, en vain… A croire qu’on ne parle pas de ce genre d’expérience. Alors que j’avais tellement besoin de lire des témoignages à ce sujet…
Vendredi 13 donc, à 9h30, je me rends à la maternité. L’opération aura lieue dans une salle dédiée aux césariennes. Je n’ai pas besoin d’être à jeun.
Une infirmière aux petits soins m’accueille, me donne une tenue dédiée au bloc (slip jetable, surchaussures, blouse et charlotte, le top !), et m’accompagne.
Elle est parfaite. Je pleure. Elle essaye de me rassurer. Me dit que l’acte en lui même n’est pas difficile, pas long, pas douloureux. Mais qu’en tant que maman, elle comprend parfaitement que le plus dur, c’est l’attente des résultats, le doute…
Elle m’installe sur la table, et me couvre de couverture. Elle m’a également installé un chauffage, pour ne pas que j’attrape froid.
La gynécologue arrive ensuite. Prête à réaliser l’acte. Elle aussi est parfaite. Détendue, rassurante, prévenante.
L’acte est effectivement rapide… en temps normal !
La gynécologue pratique une échographie afin de vérifier l’emplacement du bébé. Il est en effet impensable qu’il soit blessé durant l’amniocentèse.
Lorsqu’elle détecte l’endroit et le moment, elle commence à « piquer ».
L’infirmière est derrière moi et me tient les épaules en me « papouillant ». Elle me décrit chaque chemin qu’effectue l’aiguille.
La douleur est totalement supportable, bien que délicate et inhabituelle… C’est bien plus douloureux qu’une prise de sang.
Après quelques instants pourtant, rien ne se passe…
La gynécologue m’explique alors que mon bébé s’étire de tout son long, et colle son dos à l’emplacement de l’aiguille. Impossible de percer l’utérus, il est devant !
Après 5 bonnes minutes, elle retire l’aiguille qui s’est bouchée de sang.
Nous attendons donc une dizaine de minutes supplémentaires, en papotant et en surveillant l’échographie. Bébé ne bouge plus de sa place. Il occupe l’ensemble de l’utérus, ne laissant aucune place pour prélever du liquide amniotique.
La gynécologue décide alors d’appeler un de ses confrères pour l’épauler.
Une fois arrivé, elle recommence le même processus :
- désinfection de l’emplacement à piquer
- préparation de l’aiguille
- perçage du ventre
- perçage de l’utérus
- prélèvement du liquide amniotique
Un petit pansement (2 pour moi, ayant été piquée deux fois). Fin de l’opération.
Je rentre chez moi, avec pour consigne de me reposer pour la fin de la journée. Je ne dois rien porter, pas faire de sport, pas de balade. Juste me reposer.
Le lendemain, je peux reprendre une activité normale.
Des suites de cette « opération », je n’ai pas eu de douleur. Pas de saignements. A peine quelques minimes contractions.
Le plus dur par la suite, c’est l’attente des résultats.
Dans mon cas, ils sont arrivés le mardi suivant… Le 17 décembre. Une horrible journée…
Voilà. J’espère que ce témoignage concernant mon amniocentèse pourra servir à d’autres mamans. Qu’elles y trouveront les détails dont elles ont besoin. Qu’elles pourront se rassurer quant à cet acte.
Il est toujours délicat d’aborder ces sujets.
Surtout quand la fin, on la connaît…
Tendrement.
Aline